Et si l’on parlait d’écologie relationnelle ? La place des pratiques sportives solidaires dans l’écologie corporelle
Abstract
L'analyse des modalités d'ajustement à nos environnements de vie ne peut faire l'impasse sur la dimension relationnelle des modalités d'engagements corporels. Un certain nombre de formes de transitions récréatives activent le corps « collectif » et l'engagement partagé dans des sensations communes. La relation à la nature physique et matérielle se double alors d'une relation à autrui. Les lieux deviennent indissociables du lien. L'écologie se veut « sociale et solidaire » via des pratiques collaboratives et partageantes qui remettent en cause la seule forme sportive de la compétition excluante. Au-delà des appels à un « sport convivial », dont on peut douter de la possibilité, la logique même de ces pratiques emprunte des pistes trop souvent minorées par la vague sportive : jeux coopératifs et de confiance, pratiques collectives de pleine nature, jeux traditionnels. Face à l'exclusivité de l'antagonisme sportif, se présente la synergie de la connivence et du vivre ensemble ludomoteur. À la « concurrence libre et non faussée » du traité européen d'inspiration libérale répond la « coopération revendiquée et encouragée » de l'entraide des partisans d'une autre écologie relationnelle. Nous illustrerons cette perspective qui, sans nier l'intérêt ponctuel de la logique compétitive portée par les activités sportives, s'attardera à réévaluer le bénéfice sociétal que recèle d'autres formes de pratiques corporelles. Mots clefs : écologie sociale et solidaire, entraide, compétition partageante, égaux-sphère, convivialisme.
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