Sources orales et dispositifs de témoignage : il n’y aura pas de mot " Fin " ? , p. 17-29
Résumé
Au début des années soixante, de nouvelles méthodes d’enregistrement audio-visuel jouent un rôle déterminant dans le développement de l’histoire orale, de manière générale, et dans l’avènement de « l’ère du témoin », en ce qui concerne l’histoire plus particulière de la Shoah. On a pu s’interroger en (aller) retour sur ce que ces changements ont pu faire au cinéma et à ceux qui le fabriquaient alors. Frédérique Berthet s’attache dans ce contexte à une jeune femme, aux sources diffractées de sa parole dans l’histoire et aux possibilités de dire ce qui ne saurait s’entendre. À travers l’exemple de Marceline Loridan dans Chronique d’un été (Jean Rouch, Edgar Morin, 1960), c’est l’histoire d’un acheminement vers la parole qui est visée, de la collecte des sources orales à l’écriture d’une histoire des voix.
Textes écrit à partir d’archives transcrites inédites (Institut Lumière, Lyon) et formant la première occurrence publiée de la recherche ayant débouché sur Frédérique Behet, La voix manquante, P.OL, coll. Trafic, 2018, Prix du Livre e cinéma du CNC 2018.