Le poétique selon Agnès Varda - Université Paris Cité Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2021

Le poétique selon Agnès Varda

Résumé

Si, tout au long de sa carrière, la cinéaste Agnès Varda a légitimé la dimension artistique de son geste en proposant le néologisme de « cinécriture » pour désigner « quelque chose qui serait du cinéma et des mots : des images en tant que mots, avec leur signification propre, sans être liées par une syntaxe, un écrit ou une logique, de même qu’en poésie, on utilise les mots en tant que mots, plus que les phrases que forment ces mots » (Varda, 1981), elle refuse néanmoins catégoriquement de qualifier sa pratique de poétique, préférant parler des poèmes des autres qu’elle revisite cinématographiquement. Pourtant, la réception critique de ses films n’a de cesse de recourir à ce terme, louant ses documentaires qui « échappent aux servitudes du réalisme pour déboucher sur la grandeur du merveilleux, de l’insolite, de la poésie » (Capdenac, 1962) ou qualifiant ses films de « journalisme de poésie » (Alion, 2003). Mon propos a été de confronter le discours de cette cinéaste (ses entretiens et ses autoportraits écrits) sur sa pratique avec la réception critique de ses films pour montrer dans quelle mesure, loin de se contredire, tous deux fondent le cinéma poétique sur une manipulation de mots et d’images et l’ancrent dans une dimension éthique et poïétique dont les maîtres mots seraient respectivement le regard et le style.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03251149 , version 1 (06-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03251149 , version 1

Citer

Nathalie Mauffrey. Le poétique selon Agnès Varda: Un jeu de mots et d’images entre regard et style. Nadja Cohen. Un cinéma en quête de poésie, Les Impressions nouvelles, pp.81-105, 2021, SBN 978-2-87449-857-2. ⟨hal-03251149⟩
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