, L'analyse de l'activité protéique montre que le faux-sens en position 790 qui change un acide aspartique en asparagine abolit l'activité d'autophosphorylation. Mais la protéine mutante est présente et sa présence diminue donc probablement l'activité de la protéine sauvage. Il s'agit d'un allèle dominant négatif ou antimorphe. On sait que la protéine codée par White spotting agit sous forme dimérique : un monomère mutant peut donc s'associer avec un monomère sauvage

?. , Le phénotype est plus léger que chez l'allèle nul. Il s'agit donc d'un allèle hypomorphe. ? L'allèle W41 se comporte à l'état hétérozygote comme l'allèle W42, son phénotype est plus Dans le même ordre d'idées que l'analyse fine de la dominance/récessivité des mutations, je vous rappelle que la présence d'exceptions à la complémentation (c'est à dire la complémentation interallélique et la non-complémentation intergénique) permet d'avoir quelques informations sur les rôles et la structure des produits codés par les gènes mutés: protéines ayant plusieurs fonctions, protéines homo-polymériques ou protéines hétéro-polymériques

, Autonomie cellulaire de l'expression d'un gène

, Il existe des techniques simples qui permettent de déterminer le mode de fonctionnement des gènes et le lieu d'action des produits qu'ils codent. Nous prendrons l'exemple du développement du périthèce chez Podospora anserina (figure133). Pour rappel, le périthèce est la fructification de cette espèce de champignon dans laquelle a lieu la reproduction sexuée, L'analyse phénotypique fine de mutants permet aussi d'avoir des informations sur le lieu d'action des gènes, vol.133

, Chez cette espèce, dont le cycle ressemble fortement à celui de Neurospora crassa (voir Introduction Générale), Les deux types sexuels sont appelés mat+ et mat-. Comme chez Neurospora Par extension, on dit qu'un gène est épistatique sur un autre (qui sera alors hypostatique) si les mutations de ce gène sont épistatiques sur celles

, Des effets d'épistasie vont souvent se produire dans le cas où les mutations affectent des gènes qui participent à une même voie de biosynthèse, une même voie de régulation/signalisation ou un même processus développemental. Nous allons voir que l'interprétation des données d'épistasie n'est pas toujours simple. En effet, prenons comme premier exemple une voie de biosynthèse linaire d'un produit pour lequel un des intermédiaires est toxique ou coloré (figure 137). Les mutants dans ce gène seront létaux (ou pigmentés). Les doubles mutants possédant cette mutation létale ou pigmentant et une autre mutation située en amont dans la chaîne de biosynthèse seront viables ou incolore

, Une fois encore c'est le gène situé en amont qui est épistatique. Le même raisonnement s'applique dans le cas d'une voie de développement linéaire (figure 137): c'est le gène contrôlant l'étape la plus en amont qui sera épistatique sur les gènes situés plus en aval

, Maintenant si on regarde ce qu'il se passe dans une voie de signalisation ou de régulation linéaire comportant des activateurs et des répresseurs (figure 138); on voit que les gènes épistatiques sont ceux qui sont en aval lorsque l'épistasie est testée entre un activateur et un répresseur. Pour voir ceci, raisonnons à partir des mutations perte-de-fonction qui sont les plus fréquentes. ? Si la régulation est positive

, Si la régulation est négative, c'est à dire que le partenaire situé en amont réprime celui situé en aval, une mutation nulle dans le gène amont codant donc un répresseur entraîne que la partie de la voie de signalisation située en dessous est active en l'absence de signal : on dit que l'expression de la voie est constitutive

, Si les mutations sont récessives, il faut alors créer un double mutant homozygote pour les deux mutations. On observe ensuite le phénotype du double mutant: la mutation épistatique est celle dont le phénotype l'emporte. Pour interpréter les résultats sans risque de se tromper, il faut prendre quelques précautions: ? Il faut que les deux gènes interviennent bien sur la même voie et non sur deux voies parallèles

, Dans ce dernier cas on le saura rapidement, car le phénotype du double mutant n'est pas celui de l'un ou de l'autre mais au minimum une addition des deux phénotypes. ? les deux gènes doivent être complètement inactifs chez les deux simples mutants si ceux-ci ont des pertes de fonction. En effet, l'interprétation peut être difficile dans le cas de mutants hypomorphes

, ? Il faut que le signal et les deux gènes étudiés soient les seuls déterminants du phénotype dans l'expérience: tous les autres gènes sont donc supposés fonctionner de façon sauvage chez les simples et doubles mutants

, Si les deux phénotypes observés chez les deux simples mutants sont de même type -tous les deux ont une voie inactive ou tous les deux ont une voie constitutives -alors la mutation épistatique est dans le gène amont. Si les deux phénotypes observés chez les simples mutants sont l'un inactif l'autre constitutif, alors la mutation épistatique se trouve dans le gène aval, Si ces critères sont observés, on peut alors en déduire

, Cette règle peut s'exprimer aussi de la manière suivante, qui est équivalente :Si c'est le même état du signal qui révèle le phénotype mutant chez les deux simples mutants, la mutation épistatique se trouve dans le gène amont; si c'est un état opposé du signal elle se trouve dans le gène aval. Pour illustrer cette méthode

. Saccharomyces-cerevisiae, Cette levure sait utiliser le saccharose comme source de carbone car elle possède une invertase qui hydrolyse ce sucre en glucose et fructose. Normalement, en présence de glucose ou de son analogue non métabolisable le 2-deoxyglucose