Résumé : La psychanalyse peut, depuis Freud, être définie comme une pratique qui subvertit le discours en vigueur, dans la mesure où elle souligne les impasses du sexuel face à l’illusion du contrôle de soi. De plus, il n’est pas hasardeux de dire que la psychanalyse se décrit elle-même comme un savoir subversif. Constatons ainsi qu’une bonne partie de la stratégie d’implantation de la psychanalyse dans la culture se fait à partir d’un discours dans lequel elle se positionne contre la norme. Le fait de se décrire comme une troisième révolution copernicienne par Freud (1917) et comme occupant la place donnée à ce qu’on qualifie d’excommunication de l’IPA à l’intérieur du lacanisme ne sont que deux exemples d’une stratégie discursive qui suppose une analogie entre la subversion, qui est constitutive de la clinique et le lieu que le savoir psychanalytique occupe face à d’autres formes de connaissanc