. Lisboa, , vol.3, p.118

, Titre d'un texte qui annonce que les « mots ronga et de l'Algarve (d'où venait son père) » se courtisent (Craveirinha, 1995b : 128)

S. Calane-da, , 2002.

, Adjectif désignant Lourenço Marques, surtout employé à propos de la ville de ciment

, Journaliste débutant dans les années 1950, il évitait probablement les plus huppés comme le Gil Vicente. D'autre part, métis, il n'était pas toujours bien accueilli d'après son fils (entretiens avec Zeca Craveirinha junior, vol.21, 2005.

, J'ai évoqué ce personnage clé de la vie culturelle des années 1960-2000 au Mozambique dans un texte à paraître : « Entre infracitadinité et cita-dignité. Trajectoires urbaines de prostituées et d'enfants pauvres de Lourenço Marques à travers les photographies de Ricardo Rangel (années 1940-1975) », dans O. Goerg et T. Fouquet (dir.), Citadinités subalternes en Afrique et en migrations africaines : femmes, genre, dynamiques de la marge, 2016.

J. Craveirinha, , pp.61-63, 2000.

. Craveirinha, , p.29, 1995.

. Craveirinha, Ode à Teresinha, pp.83-85, 1995.

, Ce guitariste sans pareil n'a jamais enregistré mais beaucoup marqué ceux qui l'ont entendu. Pour Craveirinha, sa présence sonore reste à jamais « gravée » sur le « long-playing, p.97, 1995.

. Ibid,

, xiguevengos (délinquants) font entendre leurs « chansons obscènes 77 », alors que des prostituées du quartier des Lagoas, en capulana (vêtement de tissu commun aux femmes des milieux populaires du caniço) et sans maquillage, contrairement à celles de la rue Araújo

. La-poésie-de-craveirinha-ne-restitue-pas-mécaniquement-la-pluralité-humaine, Mais elle en est profondément imprégnée dans sa matérialité sonore et lexicale. Dans ses textes, les corps deviennent les instruments collectifs d'une longue plainte qu'il faut savoir deviner sous le silence : le « cri noir » (« O grito negro 78 ») est un motif récurrent que d'autres, comme la peintre métisse Bertina

, C'est peut-être la musique et son ambivalence qui rend audible cette souffrance commune : « tambour qui fait éclater le silence amer de Mafalala 79, Timbileiros » (joueurs de timbila ou xylophone) 80 , les instrumentistes, utilisés voire exhibés lors des cérémonies officielles et d'expositions coloniales

, le même temps, la musicalité du caniço reste le signe d'une dignité qui s'exprime notamment dans le désir : « J'écoute/la musique du xitende/dans ton corps à mes côtés », écrit-il dans son recueil de poésies érotiques 82 . Cette musicalité incarnée est aussi présente dans l'entrelacs de cris qui sont moins les signes d'une « passivité animale 83 », que Craveirinha comprend, que des ralliements fiers qui parsèment son « hymne à ma terre 84 ». Le cri devient alors l'appel « saoul de futur » qui déchire « le dur secret des murs de béton, Le guitariste Daíco n'est probablement pas le seul à s'épuiser la nuit sans être beaucoup payé en retour et en ne tenant qu'avec « une soupe de thé trois fois par jour 81

. Craveirinha-n'a-bien, . Xigubo, and . Hasard, En remobilisant ces références de façon non anecdotique et non nostalgique, Craveirinha présente implicitement une dimension plus nationaliste qu'existentielle d'une négritude revendiquée qui travaille sa poésie et sa pensée depuis ses premiers textes d'adolescence. Le recueil Xigubo et des poèmes de la même veine publiés dix ans plus tard mais écrits à la même époque 86 opposent l'ordinaire des corps soumis, matière première du colonialisme 87 , aux sensorialités émanant de corps reconquis qui répondent à l'« appel de la xipalapala 88 », sonorité vive de la mobilisation. Le poète militant ne se sent plus seul dans la, vol.89

. Craveirinha, , p.39, 1995.

. «-je-veux-Être-tambour, Craveirinha, pp.107-108, 1995.

. Craveirinha, , p.31, 1995.

. Craveirinha, 97 : « Dó sustenido por Daíco ». Il vit alors dans la précarité et bénéficie de la mobilisation d'amis, dont José Craveirinha, en 1963 quand il tombe malade (Tribuna, 13 janvier 1963), Craveirinha lui rend un profond hommage dans la presse, pp.233-234, 1995.

«. Escuto, Le xitende est un arc musical, p.47, 2004.

. Dans-le-poème-«-hausse, Subida ») déjà cité

. Craveirinha, , pp.16-19, 1995.

. Craveirinha, , p.50, 1995.

. Craveirinha, , 1995.

. Le-poème-«-cri-noir, Grito negro ») cité précédemment démarre par ce vers : « Je suis charbon !/ Et tu m'arraches brutalement de terre/Et tu fais de moi ta mine/ Patron ! » (Craveirinha, 1995.

. Craveirinha, Une xipalapala est une corne d'antilope dans laquelle on pouvait rassembler la population à l'époque des souverains de Gaza, pp.79-80, 1995.

, Tiré du « Poème du futur citoyen » (Craveirinha, p.82, 1995.

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