Abstract : Jacques Bouveresse (born in 1940), Emeritus Professor at the College de France, and holder of the chair in Philosophy of Language and Knowledge, is one of the greatest contemporary French philosophers. He made a name for himself in the 1970s for his work on Ludwig Wittgenstein (La Parole malheureuse, Paris: Minuit, 1971, Wittgenstein: la rime et la raison, Paris: Minuit, 1973, Le Mythe de l’intériorité, Paris: Minuit, 1976). An expert on Viennese thought, whose specificity he demonstrated, he has been a great contributor in spreading analytic philosophy, both Anglo-saxon and European. Jacques Bouveresse is equally known for his critical works on philosophical “style” and “milieu” (Le Philosophe chez les autophages, Paris : Minuit, 1984, Rationalité et cynisme, Paris : Minuit, 1985, Prodiges et vertiges de l’analogie, Paris : Raisons d’agir, 1999). The Bouveressian mode of doing philosophy is characterized by a continued search for clarity, precision, and justification of what one can confirm with genuine arguments. Jacques Bouveresse likes literature, particularly the work of Robert Musil (L’Homme probable, Paris : L’Éclat, 1993, La Voix de l’âme et les chemins de l’esprit, Paris : Le Seuil, 2001). Yet there are “literary scholars”, or certain “literary scholars”, that he does not like. “Literature and the problems that it raises always mattered a lot to me. But I hesitated to talk about it because of the dogmatic and even terrorist climate that still ruled not long ago in literary theory and critique. It makes it particularly difficult for someone who does not want to stick to the expected discussion” (Lire, May 1, 2008, in regards to La Connaissance de l’écrivain). Other important works by Bouveresse include, Langage, perception et réalité (Paris : Jacqueline Chambon, 1995, 2004), Dire et ne rien dire (1997), Peut-on ne pas croire? (Marseille : Agone, 2007), La Connaissance de l’écrivain (2008), and Le Danseur et sa corde (to be published).
Résumé : Jacques Bouveresse (né en 1940), professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire de philosophie du langage et de la connaissance : l’un des plus grands philosophes français contemporains. Il s’est fait connaître dès les années 1970 pour ses travaux sur Ludwig Wittgenstein (La Parole malheureuse, Paris, Minuit, 1971, Wittgenstein : la rime et la raison, 1973, Le Mythe de l’intériorité, 1976). Très grand connaisseur de la pensée viennoise, dont il a montré la spécificité, il est également l’un de ceux qui ont le plus contribué à diffuser la pensée des philosophes dits « analytiques », anglo-saxons et européens. Jacques Bouveresse est également connu pour des ouvrages critiques sur le « style » et le « milieu » philosophiques (Le Philosophe chez les autophages, Paris, Minuit, 1984, Rationalité et cynisme, 1985, Prodiges et vertiges de l’analogie, Paris, Raisons d’agir, 1999). Le philosopher bouveressien se caractérise par la recherche passionnée de la clarté, de la précision, de la justification de ce qu’on affirme par de véritables arguments. Jacques Bouveresse aime la littérature, en particulier l’œuvre de Robert Musil (voir L’Homme probable, Paris, L’Éclat, 1993, La Voix de l’âme et les chemins de l’esprit, Paris, Le Seuil, 2001). Ce sont les « littéraires », ou certains « littéraires », qu’il n’aime pas. « La littérature et les problèmes qu’elle soulèvent toujours beaucoup compté pour moi. Mais j’ai hésité à en parler en raison du climat de dogmatisme et même de terrorisme qui régnait encore il y a peu de temps dans la critique et la théorie littéraires. Cela rendait la tâche singulièrement difficile pour quelqu’un qui n’a pas envie de tenir le discours auquel on s’attend » (Lire, 1er mai 2008, à propos de La Connaissance de l’écrivain). Parmi ses principaux ouvrages on peut encore citer Langage, perception et réalité, 2 volumes (Paris, Jacqueline Chambon, 1995, 2004), Dire et ne rien dire (1997), Peut-on ne pas croire ? (Marseille, Agone, 2007), La Connaissance de l’écrivain (2008), Le Danseur et sa corde (à paraître).