La marche de l'inquiétude : de jeunes Chiliens à Paris - Université Paris Descartes (Paris 5) Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2016

The walk of curiosity : young Chileans in Paris

La marche de l'inquiétude : de jeunes Chiliens à Paris

Résumé

The main objective of this research is to understand the potential of mobility to empower transformation process within the individuals. In other words, this PhD thesis is a research on the possibilities of migrants to become subjects in motion or "nomads" (Maffesoli, 1997, 2001; Braidotti, 2004, 2011). On a theoretical level, firstly it integrates perspectives about the subjectivity of migrants that "denature" displacements like processes exclusively given by economic reasons and, consequently, the individualism of migrants and the assessment of the travel by itself. Secondly, it integrates insights about a subjectivity that also migrates, which, without working directly the phenomenon of migration, accompany us at the moment of thinking about the plurality of migratory motivations and ways of exercising mobility, but beyond that, they show themselves attentive to the possibilities of subjects mutations from contact with otherness and how its changes are imbricated with new forms of social ties. On a methodological level, the investigation focuses on the stories of young Chileans (men and women between 18 and 35 years, residents in the Paris area), obtained with semi-structured/in-depth interview technique. Thus, 54 interviews were conducted: 45 corresponding to our theoretical sample and 9 interviews which do not match our criteria, and we have estimated as complementary. The theoretical sample was defined according to the Chilean nationality criteria (single or as part of multiple national memberships), age (18-35 years), independence (migration apart from the family of origin) and stay in migratory destination (3 years minimum). To illustrate, and outside the framework of the criteria of the sample, we can say that this resulted in a diverse group of students, students / workers and workers; 28 women and 26 men. Data processing was carried out in agreement with the proposal of "stories construction" of Barbara Biglia and Jordi Bonet-Martí (2009), which, by enhancing the knowledge located and dialogical, has enabled us to develop an exercise of multi-positioning of subjects during migration, from the consideration of the senses involved by the protagonists of the experience. Hence this research, located on the scale of daily life, focuses on immigration understandings that emerge from the encounter with the outside otherness, then on the stories of the encounter with an inner otherness through the migratory experience, and finally, the consequences of these processes in relation to the definition of belonging. Our purpose is to confront the notions about immigration of migrants themselves to traditional distinctions used to classify Migration (occupation, extension, etc.), to arrive to new understandings, sensitive to the complexity and dynamism of particulars experiences between strangers. So by taking the limits set by traditional interpretations and meanings expressed by migrants, we want to approach to migration's potentiality to enable process of transformations in the perspective of what it is possible to "becoming" individually and collectively.
L'objectif central de cette recherche est de rendre compte des potentialités de la mobilité pour habiliter les processus de transformation à l'intérieur des sujets. Autrement dit, cette thèse doctorale concerne une recherche sur les possibilités des migrants de devenir sujets en mouvement ou « nomades » (Maffesoli, 1997, 2001 ; Braidotti, 2004, 2011). Donc, au niveau théorique, s'intègrent d'une part des perspectives à propos de la subjectivité des migrants qui « dénaturalisent » les déplacements comme processus exclusivement déterminés par des raisons économiques et, de ce fait, l'individualisme des migrants et la valorisation des déplacements en eux-mêmes ; et, d'autre part, des lectures sur une subjectivité qui migre aussi, lesquelles, sans travailler directement le phénomène des migrations, nous accompagnent au moment de réfléchir à la pluralité des motivations migratoires et des manières d'exercer la mobilité, mais au-delà de cela, elles se montrent attentives aux possibilités des mutations des sujets à partir du contact avec l'altérité et à la façon dont ses changements sont imbriqués avec des nouvelles formes du lien social. Au niveau méthodologique, l'enquête est centrée sur les récits de ces jeunes Chiliens (hommes et femmes, entre 18 et 35 années, habitants de la région parisienne) obtenus à partir de la technique d'entrevue approfondie semi structurée. Ainsi, ont été réalisés 54 entretiens : 45 correspondant à notre échantillon théorique et 9 entretiens qui dépassent cet échantillon, et que nous avons estimés comme complémentaires. L'échantillon théorique a été définie selon les critères de nationalité chilienne (unique ou partie de multiples appartenances nationales), d'âge (18-35 ans), d'indépendance (migrations hors d'un cadre familial d'origine) et de permanence en destin migratoire (3 ans minimum). Le traitement des données a été effectué en accord avec la proposition de « constructions de récits » de Barbara Biglia et Jordi Bonet-Martí (2009), qui, en mettant en valeur la connaissance située et dialogique, nous a permis de développer un exercice de multi-positionnement des sujets durant la migration, à partir de la considération des sens mis en jeu par les protagonistes de l'expérience. Ainsi, cette recherche, située à l'échelle de la vie quotidienne, se concentre sur les compréhensions de l'immigration qui émergent depuis la rencontre avec l'altérité extérieure, ensuite, sur les récits de la rencontre avec une altérité intérieure à travers l'expérience migratoire ; et enfin, les conséquences de ces deux processus par rapport à la définition des appartenances. Notre propos est de confronter les notions sur l'immigration qu'ont les migrants eux-mêmes aux distinctions traditionnelles utilisées pour classifier les migrations (occupation, durée, etc.) afin d'arriver à nouveaux entendements sensibles à la complexité et au dynamisme des expériences particulières parmi des étrangers. Ainsi, en reprenant les limites tracées par des interprétations traditionnelles et les sens exprimés par des migrants, nous voulons nous approcher du potentiel de la migration pour habiliter des processus de transformation, dans la perspective de ce qu'il est possible de « devenir » individuellement et collectivement.

Domaines

Sociologie
Fichier principal
Vignette du fichier
vd_Rojas_silva_Belen.pdf (4.08 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Version validée par le jury (STAR)
Loading...

Dates et versions

tel-01983595 , version 1 (16-01-2019)

Identifiants

  • HAL Id : tel-01983595 , version 1

Citer

Belén Rojas Silva. La marche de l'inquiétude : de jeunes Chiliens à Paris. Sociologie. Université Sorbonne Paris Cité, 2016. Français. ⟨NNT : 2016USPCB175⟩. ⟨tel-01983595⟩
127 Consultations
135 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More